Tout le monde dort. On peut maintenant baisser le chauffage et économiser de l’argent. Voici en bref la réduction de la température pendant la nuit. S’agit-il d’une idée simple avec un grand potentiel d’économie ? Vous découvrirez ici comment elle fonctionne, quels sont ses avantages et dans quels cas elle est vraiment utile – et quand elle ne l’est pas.

Avec l’abaissement nocturne, vous abaissez la température ambiante de quelques degrés Celsius pendant la nuit.

L’objectif : économiser de l’énergie et des coûts.

Car lorsque tout le monde dort paisiblement, la maison ne doit pas être aussi chaude que pendant la journée, non ?

La puissance de chauffage est réduite à partir d’une certaine heure, par exemple à partir de 22 heures, de sorte que les pièces se refroidissent progressivement. Cela peut se faire par la programmation de l’installation de chauffage ou, pour les installations plus anciennes, par le réglage manuel de la température de départ. Le chauffage est remis en marche tôt le matin, par exemple à 5 heures, ou lorsque la température descend en dessous de la température nocturne réglée (généralement entre 16 et 18 °C). Dans les logements qui ne vous donnent pas accès au chauffage central, vous devrez peut-être utiliser un régulateur de chauffage ou le thermostat manuellement.

La question clé : combien de temps faut-il pour que votre maison se réchauffe ? Le facteur décisif pour l’efficacité de l’abaissement nocturne est « l’inertie thermique ». Nous l’expliquons par une analogie : imaginez un supertanker et un bateau à moteur.

Lorsque les deux démarrent à l’arrêt, l’énorme pétrolier met beaucoup plus de temps à atteindre sa vitesse de croisière en raison de son inertie. Lorsque les moteurs sont coupés, le bateau à moteur s’immobilise rapidement, tandis que le pétrolier met plusieurs kilomètres à s’arrêter.

Le temps que mettent les bateaux à atteindre leur vitesse habituelle et à s’arrêter est donc comparable au temps qu’il faut à un bâtiment pour se refroidir ou se réchauffer – le degré de son inertie thermique. Celui-ci dépend de l’isolation, de la maçonnerie et des fenêtres.

Un bâtiment avec une inertie thermique prononcée comme une maison moderne de construction en dur (comparable à un supertanker) est bien isolé, se refroidit lentement et met beaucoup de temps à se réchauffer. A l’inverse, une cabane en bois (comparable à un bateau à moteur) est mal isolée, se réchauffe rapidement et se refroidit également rapidement.

Une mauvaise isolation est bonne – pour l’abaissement nocturne. La qualité de l’isolation a une grande influence sur l’abaissement nocturne.

Cependant, dans les maisons bien isolées, la température baisse lentement pendant la nuit, ce qui signifie que le système de chauffage ne consomme que peu d’énergie le matin. Dans ce cas, l’abaissement nocturne n’apporte que peu ou pas d’économies. Dans le cas d’une pompe à chaleur et d’un chauffage au sol ou d’une chaudière à condensation, elle peut même entraîner des coûts supplémentaires. Nous expliquons ce cas particulier plus loin.

Les bâtiments mal isolés, comme les vieilles maisons qui n’ont pas encore été rénovées sur le plan énergétique, se refroidissent rapidement pendant la nuit et doivent être fortement réchauffés le matin. Comme ils peuvent se réchauffer rapidement après une pause, il peut être avantageux d’abaisser la température pendant de la nuit.

Si votre maison n’est pas bien isolée et que vous pensez pouvoir bénéficier d’un abaissement nocturne, vous devriez d’abord examiner ces autres facteurs supplémentaires pour décider si un abaissement nocturne est souhaitable ou non pour vous.

Hivers doux

Les hivers doux avec des températures extérieures plus élevées permettent d’économiser des frais de chauffage, mais réduisent l’efficacité de l’abaissement nocturne. En effet, l’abaissement nocturne profite de différences de température plus importantes. Dans les environnements chauds, les pièces se refroidissent moins la nuit.

Installation de chauffage

Les systèmes de chauffage au gaz et au mazout avec radiateurs nécessitent des températures de départ élevées et beaucoup d’énergie pour chauffer rapidement les pièces. Les systèmes à basse température, comme les chauffages au sol, prennent plus de temps mais fonctionnent à des températures plus basses.

Timing

Il est important de régler l’abaissement par calendrier. Par exemple via une commande comme notre sensoCOMFORT. Les systèmes de chauffage à faible réaction peuvent être baissés plus tôt, mais doivent aussi redémarrer plus tôt pour atteindre la température souhaitée le matin.

Mode de vie

Les lève-tard peuvent bénéficier d’une réduction nocturne plus longue, tandis que les lève-tôt peuvent avoir besoin de périodes plus courtes. Tenez compte de ces aspects lors de l’évaluation des avantages éventuels de l’abaissement nocturne.

Avec la commande la plus intelligente que nous ayons jamais construite, vous contrôlez la nuit (abaissement).

Les maisons équipées d’une pompe à chaleur et d’un chauffage au sol sont généralement bien isolées et ont une faible consommation d’énergie. Cela n’est généralement pas avantageux pour l’abaissement nocturne, qui fonctionne mieux dans les bâtiments mal isolés.

Les deux systèmes fonctionnent lentement et économisent de l’énergie avec des températures de départ basses, mais mettent plus de temps à chauffer. Un chauffage au sol accumule bien la chaleur en raison de sa grande surface et de son volume.

La relative inertie de la pompe à chaleur peut toutefois devenir un inconvénient.

Le matin, il peut être difficile d’augmenter rapidement la température pour fournir l’eau chaude dont on a besoin à cette heure-là, surtout si la production d’eau chaude n’est pas séparée. En cas de forte sollicitation, par exemple lorsque les températures extérieures sont très basses, la pompe à chaleur peut éventuellement avoir recours à un élément de chauffage électrique.

Cela peut augmenter la consommation d’énergie primaire au point d’annuler les économies réalisées grâce à l’abaissement nocturne ou même de consommer plus d’énergie que si la température avait été maintenue constante pendant la nuit.

En savoir plus sur la combinaison d'une pompe à chaleur et d'un chauffage au sol

Vous savez maintenant qu’il faut au moins cocher les quatre points mentionnés ci-dessous pour envisager un abaissement nocturne. N’oubliez pas : il n’est pas possible de juger de manière générale si un abaissement nocturne est judicieux pour vous, il faut toujours procéder à une évaluation individuelle de votre maison.

Mauvaise isolation

• Basse température extérieure
• Une installation de chauffage prête pour l’abaissement nocturne
• Possibilités de réglage ou d’ordonnancement précis

Il est sage d’économiser des frais de chauffage, mais il y a des limites. L’abaissement nocturne peut provoquer des moisissures si le point de rosée est atteint. L’air chaud absorbe plus d’humidité et se condense sur les surfaces froides comme les murs et les fenêtres mal isolés. Les moisissures se forment lorsque l’humidité de l’air atteint 70 % ou plus, ce qui peut être le cas lors d’un abaissement nocturne.

Pour éviter cela, maintenez une température supérieure à 16 °C et surveillez la condensation sur les fenêtres, qui indique un taux d’humidité élevé.

Dans les bâtiments bien isolés ou rénovés, il est indispensable d’aérer régulièrement. Aérez plusieurs fois par jour en procédant à une ventilation ponctuelle ou à une ventilation transversale, ou envisagez d’installer un système de ventilation domestique. Pour une évaluation précise, utilisez un thermomètre/hygromètre pour surveiller la température et l’humidité. Un taux d’humidité élevé et des températures nocturnes basses indiquent un risque de moisissure.

Sur quel niveau le thermostat doit-il être réglé la nuit avec réduction nocturne ?

Cela dépend de l’aménagement spécifique de votre maison et des différentes pièces. En général, le niveau 2 de votre thermostat a pour objectif de ne pas faire descendre la température de la pièce en dessous de 16 °C. C’est une bonne orientation pour réduire la température sans risquer la moisissure.

Le chauffage devrait-il être froid en cas d’abaissement nocturne ?

En général, non. Une baisse de la température ambiante de 3 à 4 °C est largement suffisante. Cela est généralement obtenu sans couper le chauffage, ce qui signifierait qu’il fait complètement froid. La température de la pièce ne devrait pas descendre en dessous de 16 °C afin d’éviter les moisissures.

Combien de frais de chauffage puis-je économiser avec l’abaissement nocturne ?

Le chiffre concret dépend de nombreux facteurs individuels. L'un de nos partenaires peut vous aider à calculer votre potentiel d'économies individuel.

Prendre contact

Est-il judicieux de baisser la température pendant la journée ?

Si vous vivez seul ou si votre famille n’est pas à la maison pendant la journée, vous devriez envisager une telle réduction. Les commandes de chauffage modernes, compatibles avec le réseau, vous permettent d’avertir votre chauffage via une application lorsque vous êtes sur le point de rentrer chez vous, afin que sa puissance soit rétablie à temps.

De quand à quand doit-on planifier l’abaissement nocturne ?

Cela devrait être décidé individuellement en fonction du style de vie et du système de chauffage. Pour un système de chauffage qui chauffe rapidement, la réduction nocturne peut être terminée plus tard que pour un système plus lent. Un exemple serait de baisser la puissance de chauffage à 22 heures et de la remonter à 5 heures du matin.

Quelle température ambiante dois-je avoir la nuit ?

Pour éviter tout risque de moisissure, la température ne devrait pas être inférieure à 16 °C. Toutefois, de nombreuses personnes considèrent plutôt une température de 18 °C comme agréable pour bien dormir.